De retour (sur le blogue aussi) de mes vacances, je me hasarde à une courte analyse de la signalisation routière du pays visité, les États-Unis.

La signalisation routière dans les pays anglos-saxons (nord-américains) est, selon mon analyse toute non scientifique, relativement verbeuse. En général, il existe très peu de panneaux qui sont composés uniquement de pictogramme.

Des exemples

Prenons comme exemple très simple le signe “Cédez le passage” , ou “Yield” pour les anglophones. Au Québec, on utilise un symbole , utilisé d’ailleurs dans les autres pays européens. En comparaison, les américains sentent le besoin d’écrire ce que ça veut dire.

Cédez le passage

1Yield Sign

Prenons un autre exemple, les avertissements de danger à l’approche d’une courbe. Aux États-Unis, on vous l’annonce comme suit:

2 Curve 25 MPH

Au Québec (et en Europe d’ailleurs), on ira pour le pictogramme de ce genre:

3Danger virages (D-110-1-D), août 2008

Allons-y pour le plus complexe, beaucoup de déchiffrage à faire. Disons que vous êtes dans un parc national où il y a beaucoup d’orignaux. On peut tout simplement vous l’expliquer avec quelques mots bien sentis. C’est ce qu’on fait au Vermont par exemple.

4Break for moose sign

Ou tout simplement, comme au Québec, vous le montrer:

5 Présence d'orignaux (D-270-14), août 2008

Nous ne sommes pas les seuls d’ailleurs. Les européens en général (les suédois dans le cas du panneau suivant) utilisent aussi ce genre de pictogramme:

6 Sweden Road Sign for Moose

Le besoin de nous parler ?

Bref, aussitôt que le québécois moyen se dirige en voiture vers les États-Unis, il remarque une drôle de différence. Les panneaux lui parlent, ils veulent lui transmettre une grande quantité de mots.

C’est une question éminemment culturelle, c’est notre oeil qui n’est pas habitué à ces images.

J’ose cependant avancer que les informations que lorsque l’on roule à 50 km/h sur une route, un pictogramme et des fléchages sont BEAUCOUP plus rapides à déchiffrer. J’ai remarqué à presque toutes les sorties empruntées aux États-Unis des panneaux du genre “Mike’s Gas Station —->”, alors qu’au Québec, on y verrait le pictogramme d’une pompe à essence avec une flèche.

Est-ce que les mots ont toute la qualité de l’information requise alors que l’on roule à grande vitesse ? J’en doute. La preuve, ce sont les conventions de couleurs et de formes.

À force de lire sur le sujet, j’ai bien le goût de vous revenir sur cela, dans un prochain billet.

Références et manipulations des images

PS: Les images de la signalisation fournie par le ministère des transports ne sont malheureusement pas disponibles en format vectoriel ouvert SVG , j’ai du pour vous les fournir en qualité intéressante les télécharger au format eps, un format vectoriel ouvert, mais propriétaire. Ça s’ouvre ensuite directement avec Inkscape, si vous avez la librairie “pstoedit” installée. On enregistre en SVG, ou on exporte directement en png.

Les liens vers ceux-ci pointent sur le site du MTQ donnant les spécifications et les fichiers originaux pour les panneaux routiers. La page du MTQ sur la signalisation est également bougrement intéressante. J’y reviendrai dans un autre billet.